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Une compagnie dans la cité



La population au coeur de la création
Des espèces d'espaces pour vivre le théâtre
Parce que l’art peut s’exercer partout...

Création de Rixe et les Rouquins dans un magasin de 15.000 m²
Investir une friche vierge de toute manifestation culturelle pour montrer que l’art peut s’exercer partout, tordre l’image du théâtre traditionnel en transformant un lieu "quotidien" en un espace théâtral magique : ce parti—pris de scénographie urbaine, qui inscrit la création théâtrale comme un véritable événement social dans la cité, s’affirme comme un vrai moteur de mobilisation.


Si tu ne vas pas au théâtre, le théâtre ira à toi !

Madani Compagnie a investi des friches à de nombreuses reprises, les métamorphosant en de véritables théâtres urbains. Ainsi, les habitants de Mantes—la—Jolie ont vu des lieux abandonnés reprendre vie : une ancienne mûrisserie, une tour murée du Val Fourré, un grand magasin…

Haras, entrepôts, appartements sont devenus des endroits d’expérimentation artistique et de recherche, des lieux du possible, des lieux de rêves où de nouvelles formes de théâtre, de nouvelles expressions faisant corps avec la cité se sont inventées. Petit garçon rouge, Encore heureux qu’on va vers l’an 2000, J’accuse… Ces démarches de rencontre du théâtre, des gens et des murs de la ville, ont créé un véritable enrichissement collectif, artistique et humain.

C’est ainsi que Madani Compagnie a décidé de monter Le songe d’une nuit d’été à Mantes-la Jolie, aux entrepôts Tournesol, friche industrielle située à mi-chemin entre le Centre-ville et la ZUP du Val Fourré. Monter le Songe, comédie féerique chargée d’histoire, dans un site urbain contemporain, était pour nous une manière de désacraliser le théâtre classique, de l’inscrire dans notre temps et au coeur de la cité, et d’en faciliter la réappropriation par tous. Agora des temps modernes, le théâtre a renoué avec les traditions de l’Antiquité, provoquant des rencontres inespérées entre les diverses communautés de la ville. Il a pris un sens nouveau, un sens d’exception culturelle partagée.

Etonner, surprendre, exciter la curiosité, forcer le déplacement, rompre avec les habitudes, les conventions, donner une fonction nouvelle aux espaces détournés, rendre visible l’invisible, voilà ce que ces événements insensés ont permis. Interroger la ville dans son architecture, c’est aussi interroger le théâtre dans ses fondements, ses formes, ses moyens, son écriture et son public.
Montage du chapiteau pour le spectacle La Tour



© Madani Compagnie 2003