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Avec : Christine Pouquet, Dominique Magloire, Ahmed Madani, Margot et Valentin Madani

Décor : Raymond Sarti
Création sonore :
Christophe Séchet
Costumes :
Régina Martino
Maquillage :
Bernadette Poulin
Direction technique : Damien Klein
Affiche : Gilbert Legrand
Photos :
Jéromine Derigny

Nos partenaires :
la DRAC Ile de France, le FAS, la Ville de Mantes-la-Jolie, le C.A.C. Brassens de Mantes-la-Jolie
Petit Garçon Rouge


Marie rêve de la vie délicieuse qu’elle va mener après la naissance imminente de son fils Christian, lorsqu’elle partira avec lui rejoindre son amant, le beau Brahim Mokhtar, “Berbère de Barbarie”, au Maroc. Ce doux rêve prend la forme d’un délire favorisé par le désespoir et l’ivresse quasi permanente d’une femme meurtrie par la perte de son enfant et débordante d’amour maternel.




Texte d’Ahmed Madani paru chez Actes-Sud papiers
Mise en scène : Ahmed Madani

Création à Mantes–la–Jolie dans les anciens entrepôts de Mantes–Primeurs.



"Chaque être humain porte en lui un mystère qui ne peut être entièrement sondé, c’est probablement dans cette faille que se nichent nos faiblesses mais aussi nos ressources ultimes. S’il faut vivre avec ce que nous sommes, il nous faut également assurer un minimum de communication avec les autres. Ecrivant Petit garçon rouge, je ne dessine pas seulement le portrait d’une femme hors norme mais j’interroge les simulacres d’une société qui accorde de moins en moins de place à l’altérité. “Les autres, c’est qui les autres ? “ Telle est la question que pose Marie laissant en suspens une réponse tout aussi terrible formulée par Sartre il y a cinquante ans : “L’enfer, c’est les autres”. A l’heure où la modernité offre d’incroyables moyens de communication, l’isolement de chacun s’accroît et les grands ensembles sont de plus en plus constitués de petites solitudes. Si Marie est dans une quête effrénée de partage, sa vie ne semble faite que de séparations. Séquestrée dans un palais de miroirs aux reflets infinis, elle s’invente des sorties de secours dont l’organisation fascine tant elles sont insolites, fantasques et poétiques. Si les alluvions d’un quotidien médiocre s’entassent pour contrecarrer les rêves et les espoirs, Marie ne capitule pas. Elle dénature le visible pour révéler l’invisible, elle provoque l’alliance du ciel et de l’enfer, elle voyage entre quatre murs et nous entraîne à sa suite dans une corrida effrénée à l’issue incertaine. Ce spectacle est une invitation à faire l’expérience d’un monde plus intense, ni tout à fait imaginaire, ni tout à fait réel: celui de notre moi intime."
Ahmed Madani



© Madani Compagnie 2003